Ailes

Enfant, j’étais convaincu de voler

Ce jour-là de printemps, j’étais en plein vol plané

Un copain m’accoste:
« Que fais-tu ? »
« Moi? Je vole ! »

Il réplique: « C’est impossible, seuls les oiseaux volent! »

Quel choc ce fut pour moi , j’étais si près du soleil

Mais où sont mes dieux, mes guides et protecteurs

Comme Icare, j’ai chuté, perdant du coup les précieuses ailes qui m’avaient permis, jusque-là, de m’élever sans effort jusqu’aux cieu

J’avais sept ans, l’âge de raison , la terre m’avait été offerte comme jardin des délices

Et la forêt, son étang et ses nénuphars

Je me sentais seul et abandonné

Je leur parle dans le silence des bois

Je sais qu’ils attendent mon retour

Mes vols de jour se sont interrompus, mais depuis j’ai continué de voler la nuit

Dans le monde des rêves où tout est possible et Pégase me ramène au Père